En situation 2/3
Octobre 2018
Ateliers Bonus, Nantes
Depuis 2002, Natacha Clitandre développe un travail en action et en réaction à des espaces vécus. S’attachant à questionner les déplacements quotidiens, elle investit l’espace urbain par des gestes simples. Elle cherche à révéler les expériences des passants d’un quartier, des occupants des lieux de vie par des actes ou installations in situ. Elle utilise l’image comme des notes sur des lieux de passage, et s’empare des outils numériques pour créer des parcours, des cartographies mentales qui traduisent un point de vue sensible sur les milieux traversés. L’image, que Natacha Clitandre développe par la photographie fixe ou en mouvement, le texte, le geste, provoque un déplacement du regard sur notre environnement proche.
Le choix des titres (spectrographie, coups d’œil, cartes postales, notes, capsules, podcasts, hétérotopies, etc.) laisse transparaître un regard, un examen et une adresse. Les outils numériques qu’elle utilise (QRcode,Tumblr ou applications web et smartphone), participent à la création d'un lien avec le regardeur, lui octroyant une possible expérience décalée du milieu investi.
Natacha Clitandre questionne-t-elle ce qui fait image : est-ce son déplacement, le nôtre, la cartographie qu’elle dessine, celle qu’on arpente, les gestes qu’elle pose dans l’espace urbain, l’installation de textes imprimés, le déplacement des doigts sur l’écran d’un ipad, les photographies prises lors de ses déambulations, la mise en abîme des interfaces d’impressions… ?
Serait-ce autant de pistes d’étude de la pratique de l’image situationniste ? Ainsi convoquerait-elle chez nous "le touriste qui se ramène fondamentalement au loisir d'aller voir ce qui est devenu banal" (Guy Debord), en mobilisant notre capacité à être observateur des mutations de notre environnement urbain, tout autant que de l’apparition de l’image ?
Le choix des titres (spectrographie, coups d’œil, cartes postales, notes, capsules, podcasts, hétérotopies, etc.) laisse transparaître un regard, un examen et une adresse. Les outils numériques qu’elle utilise (QRcode,Tumblr ou applications web et smartphone), participent à la création d'un lien avec le regardeur, lui octroyant une possible expérience décalée du milieu investi.
Natacha Clitandre questionne-t-elle ce qui fait image : est-ce son déplacement, le nôtre, la cartographie qu’elle dessine, celle qu’on arpente, les gestes qu’elle pose dans l’espace urbain, l’installation de textes imprimés, le déplacement des doigts sur l’écran d’un ipad, les photographies prises lors de ses déambulations, la mise en abîme des interfaces d’impressions… ?
Serait-ce autant de pistes d’étude de la pratique de l’image situationniste ? Ainsi convoquerait-elle chez nous "le touriste qui se ramène fondamentalement au loisir d'aller voir ce qui est devenu banal" (Guy Debord), en mobilisant notre capacité à être observateur des mutations de notre environnement urbain, tout autant que de l’apparition de l’image ?