Portrait social 1/3


Septembre 2016
Ateliers Millefeuilles, Nantes




«Dès son invention, la photographie a été saluée pour sa capacité à fixer l'empreinte lumineuse des êtres et des choses. En matière de portrait, un nouveau type d'image fit ainsi son apparition : non plus l'icône patiemment élaborée par le peintre selon un équilibre savant entre la ressemblance et l'idéalisation, mais une effigie saisie d'un seul coup en présence du modèle, sans autre intervention que celle d'un appareillage optique et d'une bonne dose de chimie » (Sylvain Maresca, Les apparences de la vérité, Terrain, 1998). Pourtant, les photographes ont rapidement cherché à s’émanciper des critères de la ressemblance pour aller vers une expression plus distante, jusqu’à déposséder le sujet de son image de soi.

Depuis longtemps Sylvain Maresca s’intéresse au portrait et aux relations complexes qu’entretiennent l’artiste et son modèle. La 13e séance des PUI explorera donc la manière dont se manifestent les tensions entre d’une part la nécessité de la ressemblance désirée par le modèle, son désir d’image et d’identité et, d’autre part les exigences esthétiques de l’artiste et la nécessité de s’émanciper des contraintes sociales du genre.

Sylvain Maresca est professeur de sociologie à l’université de Nantes. Il a publié récemment un Précis de photographie à l’usage des sociologues avec Michaël Meyer (Presses Universitaires de Rennes, 2013) et Basculer dans le numérique. Les mutations du métier de photographe (Presses universitaires de Rennes, 2014).